Saviez-vous qu’il existe une corrélation directe entre le sommeil et les résultats scolaires ? Dans quelle mesure et comment mieux dormir pour mieux étudier ? On vous explique.
Le sommeil n’a rien d’une perte de temps. Il s’agit d’un moment crucial de notre journée, durant lequel le cerveau et le corps se reposent, se ressourcent en profondeur et font le tri des millions d’informations auxquelles on a été exposés. C’est ce travail silencieux et monumental qui permet à notre organisme d’assurer son rôle durant la journée, de nos performances physiques à nos capacités cérébrales.
Un sommeil en quantité et en qualité suffisantes est donc indispensable au bon fonctionnement de la mémoire et de l’attention, des aptitudes directement impliquées dans l’apprentissage scolaire. Vous l’aurez compris, le sommeil est un facteur déterminant dans la réussite des études !
Temps de sommeil et résultats scolaires
On aurait tendance à penser que seul le temps de sommeil impacte nos performances durant la journée. Pourtant, une étude menée par un professeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a démontré que l’heure du coucher, quel que soit le nombre d’heures de sommeil qui s’ensuivent, joue à elle seule un rôle important dans les fonctions d’apprentissage. En effet, les données recueillies indiquent que les étudiants qui se couchaient après 2 heures du matin présentaient de moins bons résultats scolaires que leurs camarades qui se couchaient plus tôt, presque indépendamment de la durée totale de leur nuit.
Par ailleurs, une étude parue en 2018 dans la revue Science Advances a révélé que les élèves qui commençaient l’école une heure plus tard obtenaient de meilleurs résultats (hausse de 4,5 %) et parvenaient mieux à maintenir un bon niveau d’attention en cours. De plus, faire la sieste semblerait être un bon remède contre le stress et améliore les performances intellectuelles des étudiants, tellement que certains dirigeants se posent la question de la pertinence d’autoriser la sieste au travail.
Les risques d’un manque de sommeil
Rares sont les personnes qui n’ont jamais subi les conséquences
du manque de sommeil. A long terme, des nuits trop courtes entraînent une fatigue chronique et des problèmes d’humeur, ce qui peut amener les mauvais dormeurs à ressentir de la tristesse, de la nervosité, voire à développer des troubles anxieux ou dépressifs. De plus, une carence en sommeil aurait un effet direct sur le volume de matière grise dans les régions du cerveau responsables de la concentration, de l’attention et de la capacité à faire plusieurs choses en même temps. Outre les conséquences d’une dette de sommeil sur la santé mentale, des conséquences physiques sont également identifiées, même chez les plus jeunes : surpoids / obésité, maladies cardio-vasculaires, déficit immunitaire…
Pour cette raison, le sommeil doit être pris très au sérieux, d’autant plus pendant l’adolescence et au début de l’âge adulte, période cruciale pour le développement des capacités d’analyse, de synthèse et de mémorisation. Petit Meunier décrypte pour vous le sommeil des enfants pour mieux comprendre leurs besoins tout au long de leur vie.
Mieux dormir pour réussir ses études, oui, mais comment ?
Mieux dormir, c’est dormir plus longtemps, certes, mais pas seulement. C’est aussi faire en sorte d’avoir un sommeil réparateur, paisible, régulier et ininterrompu.
Voici quelques conseils pour vous réconcilier avec Morphée :
- adopter un rythme de sommeil régulier : se coucher tous les jours environ à la même heure contribue à réguler notre horloge biologique. Si cet exercice peut demander un effort au début, le corps s’habitue rapidement et le rythme devient de plus en plus naturel au fil des jours.
- limiter l’exposition aux écrans, quels qu’ils soient : la lumière bleue qui émane de nos téléphones, ordinateurs et télévisions est l’ennemi juré du sommeil. Il a été observé que les meilleurs dormeurs sont ceux qui déclarent utiliser leur téléphone moins de 6 heures par jour, et vice versa.
- faire de l’exercice : ce n’est un secret pour personne, une activité physique régulière est la clé d’un bon sommeil. Toutefois, il n’est pas conseillé de faire du sport en fin de journée, au risque de voir se produire l’effet inverse…
- éviter les substances psychoactives : la consommation de drogues bouleverse l’équilibre physiologique et peut causer ou aggraver les troubles du sommeil.
- idem pour les excitants : café ou boissons à base de caféine, boissons énergisantes, tabac et alcool sont à proscrire après 17 heures.
- au dîner, privilégiez les glucides lents (pâtes, pommes de terre, pain complet…) et les légumes cuits, au détriment des aliments gras, riches en protéines ou trop épicés.
- créer un environnement favorable à l’endormissement : d’une part, il est important de réserver le lit au sommeil et s’en éloigner pendant l’éveil. Cela permet au cerveau d’identifier clairement que lorsque vous vous y couchez, il est l’heure de dormir. D’autre part, il va sans dire qu’un bon sommeil passe par une bonne literie. Il est donc essentiel de trouver un oreiller et une couette confortables, adaptés à votre morphologie et à la position dans laquelle vous dormez.