Les rythmes et leur influence sur le sommeil

Le sommeil est bien plus qu’une simple période de repos. C’est un processus complexe, intimement lié à nos rythmes de vie, et essentiel à notre bien-être physique et mental. Jean-Christophe Seznec, médecin-psychiatre spécialisé dans l’ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement), expert pour l’application Petit Bambou et auteur prolifique, nous éclaire sur l’importance des rythmes biologiques dans la régulation de notre sommeil.

L’importance des rythmes

L’être humain est une créature de rythmes. Ces rythmes, qu’ils soient circadiens (les cycles de 24 heures) ou ultradiens (cycles plus courts, comme les différentes phases du sommeil), organisent notre horloge biologique interne. Ils ne se contentent pas de réguler notre sommeil, mais influencent également notre digestion, notre température corporelle, nos niveaux d’énergie, et même notre humeur.

Jean-Christophe Seznec souligne que ces rythmes sont essentiels pour synchroniser notre être tout entier. « Ils constituent une sorte d’écosystème interne qui prépare le terrain pour le sommeil en fin de journée », explique-t-il. Autrement dit, lorsque nos rythmes sont bien alignés, notre corps et notre esprit sont en phase, et le sommeil survient naturellement et facilement.

Le Rôle du coucher et du lever

Une grande partie de notre bien-être repose sur notre capacité à respecter des horaires réguliers pour le coucher et le lever. Bien que nous ayons tous des préférences naturelles — certains sont des couche-tard, d’autres des lève-tôt — le maintien d’un horaire stable est crucial. En effet, le sommeil avant minuit a longtemps été considéré comme particulièrement réparateur, un concept que nos grands-mères nous rappelaient souvent en affirmant que « chaque heure de sommeil avant minuit compte double ».

La régularité dans le sommeil permet de synchroniser notre horloge biologique, ce qui facilite l’endormissement et améliore la qualité du sommeil. Cela contribue également à réguler d’autres fonctions corporelles, telles que la digestion et la production d’hormones, qui sont également soumises à des rythmes circadiens.

La dérégulation et ses conséquences

Lorsque nos rythmes biologiques sont perturbés, les conséquences peuvent être sérieuses. Les personnes souffrant de troubles de l’humeur, tels que la bipolarité, montrent souvent des signes précurseurs de dérèglement de leurs rythmes de sommeil. Ce dérèglement se manifeste par une tendance à se coucher tard, des insomnies, ou une incapacité à maintenir un horaire régulier.

La réinstauration de ces rythmes de vie, par le biais de thérapies comportementales, est souvent une étape cruciale dans le traitement de ces troubles. Jean-Christophe Seznec explique que « des pratiques simples comme se lever à la même heure chaque jour, manger à des heures régulières, faire de l’exercice le matin, et maintenir des contacts sociaux tôt dans la journée, peuvent aider à stabiliser ces rythmes et améliorer les symptômes de troubles de l’humeur ».

Perturbations modernes des rythmes de vie

Notre mode de vie moderne présente de nombreux défis pour le maintien de rythmes sains. Les horaires de travail irréguliers, le travail posté, le décalage horaire dû aux voyages (jet lag), et même le chômage ou les périodes de confinement peuvent tous désynchroniser notre horloge interne. En particulier, le confinement a démontré combien il est facile de perdre le rythme lorsqu’on ne suit plus un emploi du temps structuré.

Seznec met en garde contre les risques de dérégulation pendant ces périodes. « Le manque de structure peut mener à une désinsertion sociale, une désadaptation, et potentiellement au développement de syndromes anxiodépressifs », dit-il. Il est donc crucial de maintenir un emploi du temps avec des temps dédiés pour les activités, afin de garder un certain rythme, même en période de changement.

L’Impact des écrans et des sollicitations numériques

Un autre danger pour nos rythmes de sommeil provient de l’omniprésence des écrans et des sollicitations numériques. Les jeux en ligne, les séries télévisées qui nous captivent jusqu’à tard dans la nuit, et même le simple fait de scroller sur notre téléphone avant de dormir, sont autant de facteurs qui perturbent notre horloge interne. La lumière bleue émise par ces écrans interfère avec la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, retardant ainsi l’endormissement.

Seznec recommande de limiter l’exposition aux écrans le soir, en particulier après 16 heures, afin de favoriser une transition naturelle vers le sommeil. Il est également conseillé de créer une routine apaisante avant le coucher, comme la lecture d’un livre, la méditation, ou un bain chaud, pour signaler à notre corps qu’il est temps de se détendre et de se préparer pour la nuit.

À écouter

Petit BambouRetrouvez le programme de méditation de Jean-Christophe Seznec, Sommeil Serein, sur Petit Bambou, l’application n°1 de méditation de pleine conscience avec plus de 820 séances organisées par thèmes, comme le sommeil, la gestion du stress et la parentalité bienveillante.

 

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Seznec J-C et Le Guen S. : Débranchez votre mental, trucs et astuces pour ne plus ressasser et profiter de la vie. Ed Leducs

Le blog à palabres

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