Avec l’âge, la qualité du sommeil se détériore. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les personnes âgées dorment moins bien ? En effet, nombreuses sont les personnes de plus de 60 ans qui se plaignent de mal dormir. Et rapportent des réveils nocturnes fréquents. Les nuits sont fragmentées, leur durée est plus courte, le sommeil moins profond et peu réparateur.
A cause de ce manque de sommeil. Les personnes sont fatiguées pendant la journée. et leur qualité de vie s’en trouve amoindrie. Mais les dommages de ces mauvaises nuits ne s’arrêtent malheureusement pas là. Puisque le déficit de sommeil est un important facteur de risque dans la survenue de maladies cardiovasculaires (hypertension, diabète, infarctus du myocarde…) et de dépression.
Plus qu’un sujet de confort, les troubles du sommeil chez les seniors sont un véritable enjeu de santé publique. Jusqu’alors, on attribuait ce problème à une diminution de la pression de sommeil (une composante sur système de régulation homéostatique) avec le vieillissement, et à une perte de dynamisme de l’horloge biologique. Néanmoins, les mécanismes physiologiques précis qui entrent en ligne de compte. Dans la survenue de ce phénomène chez nos aînés restaient méconnus. Du moins jusqu’à ce qu’à ce qu’une équipe de chercheurs s’y intéresse de plus près.
Troubles du sommeil chez les personnes âgées : les hypocrétines présumées coupables
En février 2022 paraissait dans le journal Science une étude faisant état d’un lien entre la dégradation d’un certain neurotransmetteur, les hypocrétines, aussi appelées orexines, et la perte de sommeil chez les personnes âgées. Les neurones orexinergiques, responsables de la production des hypocrétines, se trouvent uniquement dans une zone très restreinte du cerveau. Et ce en petites quantités comparativement aux milliards de neurones contenus dans ce dernier.
A première vue, cette hypothèse est plutôt contre-intuitive. En effet, les hypocrétines sont des neurotransmetteurs excitateurs impliqués notamment dans l’état d’éveil et l’appétit. Cependant, de précédentes recherches ont mis en évidence un déficit en hypocrétines chez les personnes ayant des besoins de sommeil anormalement élevés et les personnes narcoleptiques. A la lumière de cette information. La responsabilité des hypocrétines dans les troubles du sommeil chez les seniors semble plus probable.
L’observation des troubles du sommeil chez les souris âgées
Pour confirmer leur hypothèse, Shi-Bin Li et son équipe de chercheurs ont observé des souris. Elles aussi éprouvent des difficultés à dormir en vieillissant. En comparant un groupe de souris “jeunes” âgées de 3 à 5 mois et un groupe de souris “vieilles” âgées de 18 à 22 mois. Ils leur est apparu que :
- Les souris âgées présentaient bel et bien des difficultés à dormir, avec des réveils fréquents
- La quantité de neurones orexinergiques était nettement moindre chez les souris âgées par rapport aux souris jeunes
Mais une diminution de la quantité de neurotransmetteurs chargés de maintenir l’éveil… Ne devrait-elle pas augmenter le temps et la qualité du sommeil ? En théorie oui, mais en pratique, il s’avère que le peu de neurones orexinergiques restants chez les souris âgées sont hyperexcitables. C’est-à-dire qu’un faible influx nerveux suffit à leur faire produire des hypocrétines et à déclencher un état de veille.
Les résultats de cette étude offrent une nouvelle perspective aux personnes âgées souffrant de troubles du sommeil. Une meilleure compréhension de ce phénomène permettra à la médecine d’élaborer des traitements plus ciblés et plus efficaces pour aider les seniors à bien dormir. Jusqu’à aujourd’hui, les somnifères restent le traitement de référence pour les problèmes de sommeil, malgré une efficacité inconstante et des effets secondaires souvent invalidants.
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