pratique taboue, ses bienfaits sont pourtant avérés. Quelques entreprises françaises ont osé lui dédier des espaces
La sieste au travail, une pratique toujours taboue ?
Malgré ses atouts perceptibles, la sieste en semaine, qu’elle soit courte, éclair ou royale, est encore trop souvent perçue comme du temps volé à la journée de travail. Si la sieste cohabite volontiers avec petite enfance, congés et retraite, elle fait parfois désordre sur le lieu de travail : d’après l’étude du journal Le Monde seuls 47% des dirigeants d’entreprises françaises jugent “envisageable” l’instauration d’une sieste de 20 minutes par jour pour leurs salariés ; 36% qualifient l’idée de “farfelue”. Signe que tout le monde n’adhère encore pas complètement… Un autre frein perçu pour les employeurs est la mise à disposition d’espaces dédiés : pourquoi privatiser une salle pour faire la sieste lorsqu’on peut en faire une salle de réunion ?
La sieste et ses références
Et pourtant, de plus en plus d’entreprises reconnaissent les bienfaits de la sieste au travail. En France, la société de télécommunication Orange ou le fabricant de produits bio et naturels Léa Nature l’autorisent, par exemple, et mettent même des espaces dédiés à la disposition de leurs salariés. En 2014, un sondage réalisé par le cabinet de recrutement Robert Half révélait d’ailleurs que 64 % des cadres étaient favorables à une sieste de moins de 20 minutes.
Qu’en est t-il de la France
Dans les entreprises, on connaissait déjà les espaces de jeux, avec baby-foot et jeux vidéo. Pour les personnes branchés art et culture, les bibliothèques et les salles pour jouer de la musique… Pour détendre les salariés, voilà maintenant que se propagent les salles de sieste ou de repos ! Un phénomène encore limité mais qui suscite l’intérêt croissant de certaines organisations qui y voient un vrai plus.
Quelques essais de siestes dans des entreprises françaises
Renault teste depuis un an une salle de sieste dernier-cri pour son site dans les Hauts-de-Seine. Les 1.200 salariés du site peuvent accéder à sept cabines. Certes, la durée de la sieste est chronométrée : pas plus de 20 minutes par passage en cabine. Mais selon les chiffres communiqués par l’entreprise, cela semble séduire de plus en plus : en un an, la fréquentation est passée de 40 personnes par jour en moyenne à 60, avec un pic entre 11h et 15h, et ce sans que l’entreprise ait besoin de communiquer dessus. Le siège de Danone France met lui aussi à disposition une salle de sieste.
Déjà implémenté dans les certains pays
Dans d’autres sociétés, la sieste fait partie de la dynamique de l’entreprise. En Chine, c’est un droit inscrit dans la constitution ! Au Japon, dormir au travail est un signe de dévouement envers l’entreprise. Quant aux Etats-Unis, la sieste devient un outil de performance car elle permet d’être plus productif par la suite. En ce qui concerne l’Europe, l’Allemagne et les pays scandinaves s’intéressent de plus à plus à cette pratique, qui peine à se faire une place en France.
Les dictionnaires Larousse et Robert ont pourtant accueilli le verbe « siester » dans leur édition… en 2016 seulement !
Les avantages de la sieste
Plus d’un Français sur trois se dit en déficit de sommeil, et aimerait certainement s’assoupir après le déjeuner pour récupérer un peu. Cette pause contribue notamment à minimiser le stress, les sautes d’humeur et le manque de concentration. La micro-sieste augmente même la créativité et la productivité, de 35 % selon une étude de la Nasa, accroît les capacités d’apprentissage et réduit les risques d’accidents de la circulation ou du travail !
Ce qu’en pense les scientifiques
Des études scientifiques ont montré les nombreux bénéfices de la sieste en milieu de journée. De sorte que, dormir au bureau quelques minutes, voire quelques secondes, améliorerait notre vigilance, notre humeur, nos capacités de concentration, ainsi que la baisse de production de l’hormone du stress. Nous serions ainsi plus productifs, plus créatifs, mieux concentrés et moins stressés le reste de la journée puisque la sieste engendre une chute de la dopamine et du cortisol (hormones du stress). Elle est d’autant plus bénéfique en cas de manque de sommeil nocturne. Il est important de placer cette récupération en milieu de journée entre 13h et 15h. En résumé, ce temps de sieste a tout intérêt à être accepté par l’employeur 😉
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance, 19 % des salariés reconnaissent qu’ils s’assoupissent ou s’endorment au travail (étude réalisée 2014). D’ailleurs, sur Internet, les recherches sur Google « tuyaux pour faire la sieste au bureau sans se faire pincer » abondent…
Une petite sieste, ça vous dit ?
Le saviez-vous ? Certains pays ont intégré le droit de la sieste au travail dans leur Constitution. C’est la cas de la Chine et du Japon.
Malheureusement, la sieste n’est pratiquée que par une minorité de français actifs : peu d’entreprises disposent d’un espace de sieste pour leurs équipes que ce soit pour des raisons logistiques ou culturelles.
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